« Dans le rite latin, le ministre ordinaire de la confirmation est l’évêque [...]. Les évêques sont les successeurs des apôtres, ils ont reçu la plénitude du sacrement de l’ordre. L’administration de ce sacrement par eux marque bien qu’il a pour effet d’unir ceux qui le reçoivent plus étroitement à l’Église, à ses origines apostoliques et à sa mission de témoigner du Christ » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1313). Ceci étant, pour des raisons graves, l’évêque « peut concéder la faculté d’administrer ce sacrement à un ou à plusieurs prêtres déterminés » (Code de droit canonique, canon 884 § 1). Mais compte tenu du sens même du sacrement, il convient que ce soit l’évêque qui le confère, « n’oubliant pas que c’est pour cette raison que la célébration de la confirmation a été temporellement séparée du baptême » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1313).
Le prêtre pouvant recevoir cette faculté de l’évêque, il est qualifié de ministre extraordinaire de la confirmation. En danger de mort, le curé de la paroisse et même n’importe quel prêtre, mais ni le diacre ni le laïc, non seulement peut, mais doit administrer la confirmation à un chrétien qui ne l’a pas encore reçue. « En effet, l’Église veut qu’aucun de ses enfants, même tout petit, ne sorte de ce monde sans avoir été parfait par l’Esprit Saint avec le don de la plénitude du Christ » (Ibid., n° 1314). Auparavant, il devra d’ordinaire recevoir le sacrement de la pénitence.
La faculté de conférer le sacrement de la confirmation concerne, pour l’évêque, même les « fidèles qui ne sont pas ses sujets » et, pour le prêtre, les personnes « pour qui elle lui a été accordée » (Code de droit canonique, canons 886 § 1 et 885 § 2). L’évêque diocésain a l’obligation « de veiller à ce que le sacrement de confirmation soit administré à ses sujets qui le demandent dûment et raisonnablement » (Ibid., canon 885 § 1).
Nous avons vu que, dans les Églises orientales, le prêtre est le ministre ordinaire du sacrement. Il administre cependant la confirmation « avec le saint chrême consacré par le patriarche ou l’évêque, ce qui exprime l’unité apostolique de l’Église dont les liens sont renforcés par le sacrement de confirmation » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1312).