« Le sacrement de confirmation, qui imprime un caractère et par lequel les baptisés, poursuivant le chemin de l’initiation chrétienne, sont enrichis du don de l’Esprit Saint et sont plus étroitement liés à l’Église, fortifie ceux-ci et les oblige plus strictement à être témoins du Christ en parole et en acte ainsi qu’à propager et à défendre la foi » (Code de droit canonique, canon 879). Tels sont les éléments que nous allons voir.
Le nom de confirmation « suggère à la fois la ratification du baptême, qui complète l’initiation chrétienne, et l’affermissement de la grâce baptismale, tous fruits du Saint-Esprit » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1289). Il indique que Dieu se sert de ce sacrement pour confirmer en nous l’œuvre commencée dans le baptême, et consolider la force chrétienne. En Orient, ce sacrement est appelé chrismation, du grec chrisma, « huile », ou encore saint myron, le mot grec myron signifiant « parfum », car il est réalisé en faisant une onction avec le saint chrême, une huile consacrée spécialement par l’évêque lors de la « messe chrismale ». « Cette onction illustre le nom de « chrétien » qui signifie « oint » et qui tire son origine de celui du Christ Lui-même, Lui que « Dieu a oint de l’Esprit Saint » (Actes 10, 38) » (Ibid.).
Comme tout sacrement, la confirmation a été instituée par le Christ. « À plusieurs reprises le Christ a promis cette effusion de l’Esprit (cf. Luc 12, 12 ; Jean 3, 5-8 ; 7, 37-39 ; 16, 7-15 ; Actes 1, 8), promesse qu’Il a réalisée d’abord le jour de Pâques (Jean 20, 22) et ensuite, de manière plus éclatante le jour de la Pentecôte » (Ibid., n° 1287). Ce jour-là, en effet, alors que les apôtres et les disciples « se trouvaient réunis au grand complet », « subitement vint du ciel un bruit semblable à celui d’un violent coup de vent, qui retentit dans toute la maison où ils se tenaient, et ils virent apparaître des langues séparées, pareilles à du feu, qui se posèrent sur chacun d’eux. Tous furent alors remplis de l’Esprit Saint, et ils se mirent à parler en d’autres langues, suivant ce que l’Esprit leur donnait de proférer » (Actes 2, 1-4). L’apôtre Pierre proclame alors que les temps messianiques sont arrivés : « Non, ces hommes ne sont pas ivres, comme vous le pensez, car ce n’est que la troisième heure du jour. Mais c’est là ce qui a été dit par le prophète Joël : Il arrivera dans les derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair : vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards des songes. Oui, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit sur mes serviteurs et sur mes servantes : ils prophétiseront » (Actes 2, 15-18). Pierre exhorte son auditoire en ces termes : « Repentez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ pour la rémission de ses péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit, car la promesse vaut pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont au loin, aussi nombreux que les appellera le Seigneur notre Dieu » (Actes 2, 38-39).