Même si l’onction des malades n’est pas nécessaire d’une nécessité de moyen pour le salut, il ne faut pas la rejeter volontairement, s’il est possible de la recevoir, car cela reviendrait à refuser une aide d’une grande efficacité pour le salut. Priver un malade de cette aide pourrait même constituer un péché grave. En effet, pour un chrétien la maladie et la mort peuvent et doivent être des moyens pour se sanctifier et pour racheter avec le Christ. L’onction des malades aide à vivre ces réalités douloureuses de la vie humaine avec un sens chrétien : « Dans l’onction des malades, […] nous assistons à une préparation pleine d’affection au voyage qui aura son terme dans la maison du Père » (saint Josémaria, [Quand le Christ passe], n° 80).
Le rituel du sacrement prévoit la célébration communautaire du sacrement de l’onction des malades dans les sanctuaires, surtout à l’occasion des pèlerinages auxquels les malades sont invités à participer. Cette disposition correspond parfaitement à la nature du sacrement et à la fonction du sanctuaire : il est juste que dans un lieu où l’invocation de la miséricorde du Seigneur est plus intense, les fidèles puissent faire l’expérience de la présence maternelle de l’Église en faveur de ses enfants, qui sont atteints par l’épreuve de la maladie ou de la vieillesse.
Le rite doit se dérouler selon les indications du rituel, en particulier « s’il y a là plusieurs prêtres, chacun d’eux impose les mains sur quelques malades et fait l’onction, en disant la formule qui l’accompagne. Les prières sont dites par le seul célébrant principal ».
Ce sacrement peut être conféré de nouveau à un malade qui a recouvré la santé, dans le cas d’une maladie grave. « Au cours de la même maladie, ce sacrement peut être réitéré si la maladie s’aggrave. Il est approprié de recevoir l’onction au seuil d’une opération importante. Il en va de même pour les personnes âgées dont la fragilité s’accentue » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1515). Il n’y a pas de limite à cette réitération : il peut être administré chaque fois qu’une aggravation notable de la maladie survient.
(à suivre…)