Le premier effet du sacrement est l’augmentation de la grâce sanctifiante : comme tout sacrement des vivants, il produit dans l’âme une augmentation de la grâce. C’est une « grâce de réconfort, de paix et de courage pour vaincre les difficultés propres à l’état de maladie grave ou à la fragilité de la vieillesse. Cette grâce est un don du Saint-Esprit qui renouvelle la confiance et la foi en Dieu et fortifie contre les tentations du malin, tentation de découragement et d’angoisse de la mort (cf. Hébreux 2, 15). Cette assistance du Seigneur par la force de son Esprit veut conduire le malade à la guérison de l’âme, mais aussi à celle du corps, si telle est la volonté de Dieu » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1520). Les chrétiens des premiers siècles accordaient un rôle important à cette guérison corporelle que le sacrement peut produire.
L’onction des malades produit aussi l’union du malade à la Passion du Christ : « Par la grâce de ce sacrement, le malade reçoit la force et le don de s’unir plus intimement à la Passion du Christ : il est d’une certaine façon consacré pour porter du fruit par la configuration à la Passion rédemptrice du Sauveur. La souffrance, séquelle du péché originel, reçoit un sens nouveau : elle devient participation à l’œuvre salvifique de Jésus » (Ibid., n° 1521).
« En outre, « s’il a commis des péchés, ils lui seront remis » (Jacques 5, 15). Ce sacrement efface donc les péchés, car Dieu pardonne non seulement les péchés véniels, mais aussi les péchés mortels au cas où le malade serait repenti mais n’aurait pas pu recevoir le sacrement de la pénitence.
Le malade reçoit une grâce ecclésiale. En effet, « en s’associant librement à la Passion et à la mort du Christ », il apporte « sa part pour le bien du Peuple de Dieu » (concile Vatican II, constitution dogmatique sur l’Église Lumen gentium, n° 11). En célébrant ce sacrement, l’Église, dans la communion des saints, intercède pour le bien du malade. Et le malade, à son tour, par la grâce de ce sacrement, contribue à la sanctification de l’Église et au bien de tous les hommes pour lesquels l’Église souffre et s’offre, par le Christ, à Dieu le Père » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1522).
Enfin le sacrement aide à s’abandonner avec confiance entre les bras miséricordieux de Dieu son Père. Il est donc une préparation au dernier passage. S’il est administré à ceux qui souffrent de maladies ou d’infirmités graves, « il l’est à plus forte raison à ceux qui sont sur le point de sortir de cette vie, de sorte qu’on l’a aussi appelé sacramentum exeuntium », « sacrements de ceux qui quittent ce monde ». L’onction des malades « achève de nous conformer à la mort et à la Résurrection du Christ, comme le baptême avait fait commencé de le faire. Elle parachève les onctions saintes qui jalonnent toute la vie chrétienne ; celle du baptême avait scellé en nous la vie nouvelle ; celle de la confirmation nous avait fortifiés pour le combat de cette vie. Cette dernière onction munit la fin de notre vie terrestre comme d’un solide rempart en vue des dernières luttes avant l’entrée dans la Maison du Père » (Ibid., n° 1523).
(à suivre…)