9. Le sujet de l’ordre sacré (fin)
Pour être ordonné évêque, le prêtre doit avoir, « à un degré élevé, une foi solide, de bonnes mœurs, la piété, le zèle pour les âmes, la sagesse, la prudence et les vertus humaines », être doué « des autres qualités qui le rendent capable d’accomplir l’office dont il s’agit » ; jouir « d’une bonne renommée » ; avoir « au moins trente-cinq ans » et « être prêtre depuis cinq ans au moins » ; avoir obtenu « le doctorat ou au moins la licence d’Écriture Sainte, de théologie ou de droit canonique […] ou qu’il soit au moins vraiment compétent en ces matières » (Code de droit canonique, canon 378 § 1). La consécration épiscopale est célébrée par trois évêques au moins, qui imposent les mains sur le candidat. Une prière de consécration est prononcée tandis que le livre des Évangiles est tenu sur sa tête et ses épaules, prière qui exprime le sens du ministère épiscopal et sa réalisation par l’Esprit du Christ : « Et maintenant, Seigneur, répands sur celui que tu as choisi la force qui vient de toi, l’Esprit qui fait les chefs, l’Esprit que tu as donné à ton Fils bien-aimé, Jésus-Christ, celui qu’il a donné lui-même aux saints Apôtres qui établirent l’Église en chaque lieu comme ton sanctuaire, à la louange incessante et à la gloire de ton Nom. »
Le presbytérat ne sera conféré qu’à ceux qui ont vingt-cinq ans accomplis et qui jouissent d’une maturité suffisante » (Ibid., canon 1031 § 1). Un certain nombre de situations constituent une irrégularité, c’est-à-dire un empêchement perpétuel à recevoir le sacrement de l’ordre, d’autres ne constituent que des empêchements simples (cf. Ibid., canons 1040-1049). L’évêque interroge ceux qu’il a choisis et appelés pour s’assurer de leur liberté et de leurs aptitudes à devenir pasteurs. Il leur impose les mains, tous les prêtres présents s’associant à cette imposition des mains pour signifier l’entrée dans le presbyterium de l’évêque, le corps sacerdotal qui coopère avec lui dans sa tâche. Il prononce la prière d’appel à l’Esprit Saint : « Nous t’en prions, Père tout-puissant, donne à tes serviteurs que voici d’entrer dans l’ordre des prêtres ; répands une nouvelle fois au plus profond d’eux-mêmes l’Esprit de sainteté. Qu’ils reçoivent de toi, Seigneur, la charge de seconder l’ordre épiscopal. Qu’ils incitent à la pureté des mœurs par l’exemple de leur conduite. Qu’ils soient de fidèles collaborateurs des évêques pour faire parvenir à toute l’humanité le message de l’Évangile et pour que toutes les nations rassemblées dans le Christ soient transformées en l’unique Peuple de Dieu. »
Le diaconat est le premier degré du sacrement de l’ordre. « Il donne le pouvoir de prêcher l’Évangile dans la communauté rassemblée, d’assister le ministre qui préside l’Eucharistie et de donner la communion, de baptiser, de bénir les mariages au nom de l’Église, de présider la prière officielle de l’assemblée, par exemple lors des funérailles. Il ne donne pas le pouvoir de présider l’Eucharistie, ni celui de remettre les péchés au nom du Christ ou de donner l’onction des malades » (Catéchisme des évêques de France, n° 466). Le diaconat permanent a été rétabli dans l’Église par la lettre donnée en forme de motu proprio Sacrum diaconatus ordinem,du 18 juin 1967. « Un candidat au diaconat permanent qui ne serait pas marié, ne doit pas y être admis, s’il n’a pas au moins vingt-cinq ans accomplis ; un candidat qui est marié ne doit pas y être admis s’il n’a pas au moins trente-cinq ans accomplis, et sans le consentement de son épouse » (Code de droit canonique, canon 1031 § 2). L’ordination diaconale est conférée par l’évêque. Il impose les mains en invoquant l’Esprit du Christ qui n’est « pas venu pour être servi, mais pour servir » (Matthieu 20, 28). Il accomplit ce geste seul et dit : « Regarde maintenant, Dieu très bon, N. à qui nous imposons les mains aujourd’hui : nous te supplions de le consacrer toit-même, pour qu’il serve dans l’ordre des diacres. Envoie sur lui, Seigneur, l’Esprit Saint. Qu’il soit ainsi fortifié des sept dons de ta grâce, pour remplir fidèlement son ministère. Fais croître en lui les vertus évangéliques : qu’il fasse preuve d’une charité sincère, prenne soin des malades et des pauvres et s’efforce de vivre selon l’Esprit. »
(à suivre…)