3. Nature du sacrement de l’ordre
« Par le sacrement de l’ordre, d’institution divine, certains fidèles sont constitués ministres sacrés […] pour être pasteurs du peuple de Dieu, chacun selon son degré, en remplissant en la personne du Christ Chef les fonctions d’enseignement, de sanctification et de gouvernement » (Code de droit canonique, canon 1008). « Personne ne peut se donner lui-même le mandat et la mission d’annoncer l’Évangile […]. Personne ne peut se conférer à lui-même la grâce, elle doit être donnée et offerte. Cela suppose des ministres de la grâce, autorisés et habilités de la part du Christ. De Lui ils reçoivent la mission et la faculté (le « pouvoir sacré ») d’agir in persona Christi Capitis » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 875), « en la personne du Christ Tête ». Ce ministère est conféré avec le sacrement de l’ordre.
Grâce au sacrement de l’ordre la mission confiée aux apôtres par le Christ continue à être exercée jusqu’à la fin des temps.
Les ministres ordonnés reçoivent un pouvoir qui leur permet d’exercer leur service à travers l’enseignement (munus docendi), le culte divin (munus sanctificandi) et le gouvernement pastoral (munus regendi). Concrètement le sacrement de l’ordre confère :
Le pouvoir de sanctifier : le ministère principal des prêtres (évêques et presbytres) consiste à célébrer le Saint Sacrifice de l’Autel (l’Eucharistie), où le ministère sacerdotal tout entier trouve sa plénitude, son sens, son centre et son efficacité. De façon plus générale, « l’évêque et les prêtres sanctifient l’Église par leur prière et leur travail, par leur ministère de la parole et des sacrements. Ils la sanctifient par leur exemple, « non pas en faisant les seigneurs à l’égard de ceux qui vous sont échus en partage, mais en devenant les modèles du troupeau (1 Pierre 5, 3) » (Ibid., n° 893).
Le pouvoir de gouverner ou de régir. « Les évêques dirigent leurs Églises particulières comme vicaires (vicaire = à la place de) et légats du Christ par leurs conseils, leurs encouragements, leurs exemples, mais aussi par leur autorité et par l’exercice du pouvoir sacré » (concile Vatican II, constitution dogmatique sur l’Église Lumen gentium, n° 27), en communion avec toute l’Église sous la conduite du pape » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 895). La mission du prêtre, coopérateur de l’évêque, en faveur de l’humanité tout entière a pour finalité de la conduire vers Dieu ; c’est donc une mission exclusivement spirituelle, et de service, comme celle du Bon Pasteur.
Le pouvoir d’enseigner : les évêques et les prêtres « ont pour première tâche d’annoncer l’Évangile de Dieu à tous les hommes » (concile Vatican II, décret sur les prêtres Presbyterorum ordinis, n° 4), avec l’autorité du Christ. Ceci demande à être davantage explicité.
(à suivre…)