Le sacrement de l’ordre
L’ordre est le premier des deux sacrements qualifiés dans la partie sur les sacrements en général de « sacrements du service et de la communion ». Nous verrons successivement :
1. Sacerdoce commun et sacerdoce ministériel
2. Sacerdoce commun et sacerdoce ministériel (suite)
3. Nature du sacrement de l’ordre
4. Le pouvoir d’enseignement
5. Le pouvoir d’enseignement (suite)
6. Les degrés du sacrement de l’ordre
7. Le ministre et le sujet de l’ordre sacré
8. Le sujet de l’ordre sacré (suite)
9. Le sujet de l’ordre sacré (fin)
10. Les effets du sacrement de l’ordre
1. Sacerdoce commun et sacerdoce ministériel
Notre Seigneur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai Homme, est l’unique Médiateur entre Dieu et les hommes (cf. 1 Timothée 2, 5), le Prêtre Suprême et Éternel (cf. Hébreux 7, 24). Quand saint Pierre écrit que nous sommes « une race choisie, un collège sacerdotal et royal, une nation sainte, un peuple que Dieu s’est acquis pour proclamer les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 Pierre 2, 9), il ne parle pas du sacerdoce des prêtres, mais de la participation au sacerdoce du Christ que tous les fidèles reçoivent à leur baptême et qui est appelé « sacerdoce commun des fidèles », par contraste avec le « sacerdoce ministériel » ou hiérarchique que confère la réception du sacrement de l’ordre qui existe sur la base du sacerdoce commun et à son service.
Entre le sacerdoce commun et le sacerdoce ministériel il existe « une différence essentielle et non seulement de degré […] : l’un et l’autre, en effet, chacun selon son mode propre, participent de l’unique sacerdoce du Christ. Celui qui a reçu le sacerdoce ministériel jouit d’un pouvoir sacré pour former et conduire le peuple sacerdotal, pour faire, dans le rôle du Christ, le sacrifice eucharistique et l’offrir à Dieu au nom du peuple tout entier ; les fidèles eux, de par le sacerdoce royal qui est le leur, concourent à l’offrande de l’Eucharistie et exercent leur sacerdoce par la réception des sacrements, la prière et l’action de grâces, le témoignage d’une vie sainte, et par leur renoncement et leur charité effective » (concile Vatican II, constitution dogmatique sur l’Église Lumen gentium, n° 10). Le sacerdoce ministériel ou hiérarchique et le sacerdoce commun de tous les fidèles « sont cependant ordonnés l’un à l’autre » (Ibid.). « Alors que le sacerdoce commun des fidèles réalise dans le déploiement de la grâce baptismale, vie de foi, d’espérance et de charité, vie selon l’Esprit, le sacerdoce ministériel est au service du sacerdoce commun, il est relatif au déploiement de la grâce baptismale de tous les chrétiens. Il est un des moyens par lesquels le Christ ne cesse de conduire son Église. C’est pour cela qu’il est transmis par un sacrement propre » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1547).
(à suivre…)