C’est le premier des sacrements de l’initiation chrétienne, en quelque sorte le sacrement « fondateur » de la vie chrétienne. Le baptême est nécessaire pour le salut de tous les hommes. Le Seigneur en personne annonce la nécessité du baptême pour parvenir au salut, c’est-à-dire pour sauver son âme : « En vérité, en vérité, je vous le dis : nul s’il ne naît de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3, 5). Au cours d’une de ses apparitions qui ont lieu entre Pâques et son Ascension au ciel, Jésus réaffirme que « celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc 16, 16).
« L’Église ne connaît pas d’autre moyen que le baptême pour assurer l’entrée dans la béatitude éternelle ; c’est pourquoi elle se garde de négliger la mission qu’elle a reçue du Seigneur de faire « renaître de l’eau et de l’Esprit » tous ceux qui peuvent être baptisés » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1257). Mais, si Dieu a lié le salut au sacrement du baptême, « il n’est pas lui-même lié à ses sacrements » (Ibid.), en ce sens qu’il est tout-puissant et qu’il peut sauver les hommes par d’autres voies connues de lui seul. « Puisque le Christ est mort pour tous, et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associé(s) au mystère pascal » (concile Vatican II, constitution pastorale sur l’Église dans le monde de notre temps Gaudium et spes, n° 22).
D’autre part, le catéchumène qui meurt sans avoir eu le temps de recevoir le baptême est assuré de son salut en raison de son désir explicite de le recevoir uni à la repentance de leurs péchés et à la charité » (Ibid., n° 1259).
En dehors du sacrement du baptême (ou baptême d’eau) ses effets principaux peuvent être obtenus par le baptême de sang ou martyre (c’est-à-dire la mort violente donnée en haine de la foi à un catéchumène) et par le baptême de désir : « Tout homme qui, ignorant l’Évangile du Christ et son Église, cherche la vérité et fait la volonté de Dieu selon qu’il la connaît, peut être sauvé. On peut supposer que de telles personnes auraient désiré explicitement le baptême si elles en avaient connu la nécessité » (Ibid., n° 1261).