Dieu seul peut pardonner les péchés. Le Seigneur a institué ce sacrement de la confession quand il a donné aux apôtres le pouvoir d’agir en son nom.
Le sacrement de la réconciliation, ou confession, « présente une importance irremplaçable pour la formation de la personnalité chrétienne, c’est-à-dire qu’il est, surtout si on y joint la direction spirituelle (voir les n° 28 et 29 ci-après), une école méthodique de vie intérieure » (Jean-Paul II, lettre Dilecti amici à tous les jeunes du monde, 31 mars 1985, n° 9).
L’existence de ce sacrement s’explique ainsi : « Parce que la vie nouvelle de la grâce, reçue au baptême, n’a pas supprimé la faiblesse de la nature humaine, ni l’inclination au péché (c’est-à-dire la concupiscence), le Christ a institué ce sacrement pour la conversion des baptisés qui se sont éloignés de lui par le péché » (Abrégé du Catéchisme de l’Église catholique, n° 297). Il existe donc pour pardonner les péchés commis depuis le baptême, et pour conférer la grâce sacramentelle qui aide à éviter les offenses faites à Dieu par la suite et à lutter efficacement pour parvenir à la sainteté.
Recourir au sacrement de la confession est donc d’une nécessité absolue pour toute personne qui a conscience d’avoir commis un péché mortel : « Tout fidèle ayant atteint l’âge de raison est tenu à l’obligation de confesser ses péchés graves [s’il en a commis, conviendrait-il de préciser] au moins une fois dans l’année et, de toute façon, avant de recevoir la communion » (Ibid., n° 305).
Je rappelle que « les sacrements sont des signes efficaces de la grâce, institués par le Christ et confiés à l’Église, par lesquels la vie divine nous est dispensée. Les rites visibles sous lesquels les sacrements sont célébrés signifient et réalisent les grâces propres de chaque sacrement. Ils portent fruit en ceux qui les reçoivent avec les dispositions requises » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1131).
« Le Christ a institué le sacrement de pénitence pour tous les membres pécheurs de son Église, avant tout pour ceux qui, après le baptême, sont tombés dans le péché grave et qui ont ainsi perdu la grâce baptismale et blessé la communion ecclésiale. C’est à eux que le sacrement de pénitence offre une nouvelle possibilité de se convertir et de retrouver la grâce de la justification. Les Pères de l’Église présentent ce sacrement comme « la seconde planche [de salut] après le naufrage qu’est la perte de la grâce » (Tertullien, De pænitentia 4, 2) » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1446). Il s’agit donc principalement d’un « sacrement des morts », c’est-à-dire de ceux qui sont morts par le péché à la vie de la grâce et de l’amitié avec Dieu.
« L’Église a la mission d’annoncer cette réconciliation et d’en être le sacrement dans le monde. Sacrement, c’est-à-dire signe et instrument de réconciliation. […] Elle l’est avant tout par son existence même de communauté réconciliée. […] Elle l’est par son service de gardienne et d’interprète de la Sainte Écriture, qui est la joyeuse nouvelle de la réconciliation, car elle fait connaître de génération en génération le dessein d’amour de Dieu et elle indique à chacun les voies de la réconciliation universelle dans le Christ. Elle l’est enfin par les sept sacrements qui, chacun à sa manière, « font l’Église » (saint Augustin, La Cité de Dieu 22, 17) » (Jean-Paul II, exhortation apostolique Réconciliation et pénitence, n° 11).