25. Les indulgences et les suffrages
La satisfaction peut également être obtenue par le biais des indulgences, « L’indulgence est la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, rémission que le fidèle bien disposé obtient à certaines conditions déterminées, par l’action de l’Église, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints. L’indulgence est partielle ou plénière, selon qu’elle libère partiellement ou totalement de la peine temporelle due pour le péché. Les indulgences peuvent être appliquées aux vivants ou aux défunts » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1471).
Pour obtenir des indulgences il faut : avoir l’intention de les gagner ; accomplir l’œuvre prescrite ; être en état de grâce. Pour obtenir une indulgence plénière, il faut réunir les conditions suivantes, en plus d’accomplir l’œuvre prescrite : la confession sacramentelle, la communion eucharistique, la prière aux intentions du Pontife romain, et ne pas être attaché consciemment au péché véniel.
La possibilité de gagner des indulgences pour soi-même ou pour les âmes du purgatoire est une conséquence de la communion des saints ; « il existe donc entre les fidèles — ceux qui sont en possession de la patrie céleste, ceux qui ont été admis à expier au purgatoire ou ceux qui sont encore en pèlerinage sur la terre — un constant lien d’amour et un abondant échange de tous biens. Dans cet échange admirable, la sainteté de l’un profite aux autres » (Ibid., n° 1475).
Quant aux fidèles défunts, ils peuvent être soulagés de cette peine temporelle en faisant célébrer des messes à leur intention (on parle de « suffrages », du latin suffragium, « recommandation »). Dans le cas des « messes grégoriennes » ou « trentain grégorien », trente messes dites trente jours de suite, l’âme du purgatoire entre directement au ciel dès que l’offrande correspondante a été versée, selon une révélation reçue par le pape saint Grégoire le Grand (590-604). S’opère ainsi la « réversibilité des mérites » par voie de suffrages ou d’indulgences, l’Église reversant les mérites de certains de ses fidèles à d’autres qui en ont besoin..
Si la satisfaction a été insuffisante, l’âme ne peut entrer directement au ciel : elle doit « passer par le purgatoire », qui est « une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du ciel » (Ibid., n° 1030).
(à suivre…)