9. Qui est concerné par le sacrement de pénitence ?
Le sujet de ce sacrement est tout baptisé ayant commis un péché après le baptême. « Pour bénéficier du remède salutaire du sacrement de pénitence, il faut que le fidèle soit disposé de telle manière que, en réprouvant les péchés qu’il a commis et en ayant le propos de s’amender, il se convertisse à Dieu » (Code de droit canonique, canon 987). « Tout fidèle parvenu à l’âge de discrétion est tenu par l’obligation de confesser fidèlement ses péchés graves au moins une fois par an » (Ibid., canon 989).
« Dieu veut que tout homme soit sauvé » (1 Timothée 2, 4). C’est le dessein universel du salut. Dieu n’exclut à priori personne de ce salut. Il ne refuse sa grâce à personne. À l’homme de vivre de la grâce pour que l’œuvre de la sanctification se réalise peu à peu en lui, ou pour qu’elle redémarre quand le péché mortel est venu l’interrompre. C’est ici qu’intervient évidemment la nécessité des sacrements, comme sources de grâces et, pour ce qui nous concerne ici, du sacrement de la réconciliation pour recouvrer ou intensifier la grâce sanctifiante dans l’âme.
Il faut ajouter, dans le même ordre d’idée, que si Dieu englobe tout homme dans son projet salvifique, aucun homme ne peut s’en auto-exclure sous prétexte qu’il est un grand pécheur. La parabole du fils prodigue évoquée dans la présentation générale de ce sacrement (cf. Luc 15, 11-32) montre que le père de cet enfant « est fidèle à sa paternité, fidèle à l’amour dont il comblait son fils depuis toujours ». Quand celui-ci revient à la maison paternelle, bien qu’il « ait dilapidé son héritage, son humanité est cependant sauve. Plus encore, elle a été comme retrouvée ». La miséricorde de Dieu ainsi présentée dans la parabole montre que l’amour de Dieu « est capable de se pencher sur chaque enfant prodigue, sur chaque misère humaine, et surtout sur chaque misère morale, sur le péché » (Jean-Paul II, encyclique Dieu riche en miséricorde, 30 novembre 1890, n° 6).
S’agissant des enfants, ils doivent se confesser avant de recevoir la Sainte communion pour la première fois (cf. Code de droit canonique, canon 914).
Le pénitent doit manifester son repentir par trois actes : la contrition, la confession ou aveu et la pénitence ou satisfaction. Ces actes sont nécessaires pour l’intégrité du sacrement de la Pénitence, c’est-à-dire que s’ils sont absents il n’y a pas d’absolution possible ou plutôt si l’absolution a été donnée, elle ne produit pas ses effets, les péchés ne sont pas pardonnés. Auparavant, il est vivement conseillé de faire un « sérieux examen de soi-même », qui permet de bien se connaître, d’assurer l’intégrité de la confession et de développer la douleur sincère d’avoir offensé Dieu notre Père.
(à suivre…)