« C’est donc à juste titre que la liturgie est considérée comme l’exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ, exercice dans lequel la sanctification de l’homme est signifiée par des signes sensibles et est réalisée d’une manière propre à chacun d’eux, dans lequel le culte public intégral est exercé par le Corps mystique de Jésus-Christ, c’est-à-dire par le Chef et par ses membres » (concile Vatican II, constitution sur la liturgie, n° 7). « Toute la vie liturgique de l’Église gravite autour du Sacrifice eucharistique et des sacrements » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1113).
« C’est le Mystère du Christ que l’Église annonce et célèbre dans sa liturgie » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1068). L’œuvre de la rédemption des hommes et de la parfaite glorification de Dieu a été accomplie par le Christ Seigneur « principalement par le mystère Pascal de sa bienheureuse passion, de sa résurrection du séjour des morts et de sa glorieuse ascension ». Par ce mystère Pascal, il a restauré la vie. C’est pourquoi, dans la liturgie, l’Église célèbre principalement le mystère Pascal par lequel le Christ accompli l’œuvre de notre salut » (Ibid., n° 1067).
Comme je l’ai déjà indiqué, dans la liturgie des sacrements, il existe une partie immuable, ce que le Christ lui-même a établi au sujet du signe sacramentel, et des parties que l’Église peut changer, pour le bien des fidèles et une plus grande vénération des sacrements, en les adaptant aux circonstances de lieu et de temps (cf. Ibid., n° 1205). C’est pourquoi « aucun rite sacramentel ne peut être modifié ou manipulé au gré du ministre ou de la communauté. Même l’autorité suprême dans l’Église ne peut changer la liturgie à son gré, mais seulement dans l’obéissance de la foi et dans le respect religieux du mystère de la liturgie » (Ibid., n° 1125).
Sans constituer la seule expression de la vie surnaturelle des fidèles, la participation de ceux-ci aux célébrations liturgiques est le sommet vers lequel tend toute l’activité des fidèles et la source à laquelle ils puisent toute leur force. La Sainte Messe en particulier est « le centre et la racine de la vie chrétienne » (saint Josémaria, Quand le christ passe, n°102).
Le Christ, Souverain prêtre de la nouvelle et éternelle Alliance, « continue à exercer cette fonction sacerdotale par son Église elle-même qui, non seulement par la célébration de l’Eucharistie, mais aussi par d’autres moyens de salut et surtout par l’accomplissement de l’office divin, loue sans cesse le Seigneur et intercède pour le salut du monde entier » (concile Vatican II, constitution sur la liturgie, n° 83). L’office divin est « constitué de telle façon que tout le déroulement du jour et de la nuit soit consacré à la louange de Dieu » (Ibid., n° 84) ; c’est pourquoi on l’appelle aussi Liturgie des heures. « Lorsque cet admirable cantique de louange est accompli selon la règle par les prêtres ou par d’autres, députés à cela par l’Église, ou par les fidèles priant avec le prêtre selon la même forme approuvée, c’est alors vraiment la voix de l’Épouse [l’Église] elle-même qui s’adresse à l’Époux ; et même aussi, c’est la prière du Christ avec son Corps au Père » (Ibid.). C’est la « prière publique de l’Église » (Ibid., n° 98), que les clercs sont tenus de réciter chaque jour. « La liturgie des heures, qui est comme un prolongement de la célébration eucharistique, n’exclut pas mais appelle de manière complémentaire les diverses dévotions du Peuple de Dieu, particulièrement l’adoration et le culte du Saint-Sacrement » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1178).