4. La célébration du mariage
Ceux qui s’engagent dans le mariage sacramentel doivent réunir un certain nombre de conditions, dont la première est d’être baptisés dans l’Église catholique, ou au moins qu’une des deux parties le soit ou ait été reçue dans l’Église catholique et ne l’ait pas quittée par un acte formel de renoncement. Les intéressés doivent avoir la capacité juridique nécessaire pour poser cet acte, c’est-à-dire être libre et ne pas être empêché de contracter mariage par le droit. La liberté suppose absence de contrainte. La loi naturelle ou la loi ecclésiastique prévoient des situations dans lesquelles un homme ou une femme ne peut pas s’engager dans le mariage. C’est ce que l’on appelle les « empêchements dirimants », c’est-à-dire qui rendent le mariage invalide, et donc nul, s’il est malgré tout contracté. Ces empêchements sont prévus par le Code de droit canonique (cf. canons 1083-1094). Une procédure judiciaire est prévue pour reconnaître cette nullité auprès du tribunal ecclésiastique compétent (cf. Ibid., canons 1671-1707). Contrairement à une expression couramment utilisée, il ne s’agit pas « d’annuler » un mariage, ce que l’Église ne peut pas faire, mais de déclarer, au terme d’un procès en bonne et due forme, que le mariage est nul en raison de la présence d’un ou plusieurs empêchements chez une des parties ou chez les deux au moment de l’échange des consentements, moyennant quoi, en réalité, il n’y a jamais eu mariage.
« L’Église considère l’échange des consentements entre les époux comme l’élément indispensable « qui fait le mariage » (Ibid., canon 1057 § 1). Si le consentement manque, il n’y a pas de mariage » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1626). Le consentement matrimonial est « l’acte de la volonté par lequel un homme et une femme se donnent et se reçoivent mutuellement par une alliance irrévocable pour constituer le mariage » (Code de droit canonique, canon 1057 § 2). « Ce consentement qui lie les époux entre eux, trouve son accomplissement en ce que les deux « deviennent une seule chair » (cf. Genèse 2, 24 ; Matthieu 10, 8 ; Éphésiens 5, 31) » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1627). Il ne peut être suppléé par aucune puissance humaine, parents inclus.
(à suivre…)