7. Les propriétés essentielles du mariage
« Les propriétés essentielles du mariage sont l’unité et l’indissolubilité qui, dans le mariage chrétien, en raison du sacrement, acquièrent une solidité particulière » (Code de droit canonique, canon 1056), mais qui sont déjà les propriétés de tout mariage. Le mari et la femme Par l’alliance conjugale, les époux « ne sont plus deux, mais une seule chair » (Matthieu 19, 6), comme cela a déjà été dit. « Cette union intime, don réciproque de deux personnes, non moins que le bien des enfants, exigent l’entière fidélité des époux et requièrent leur indissoluble unité » (concile Vatican II, constitution pastorale sur l’Église dans le monde Gaudium et spes, n° 48). Le motif le plus profond de la fidélité que se doivent les époux « se trouve dans la fidélité de Dieu à son alliance, du Christ à son Église. Par le sacrement de mariage les époux sont habilités à représenter cette fidélité et à en témoigner. Par le sacrement, l’indissolubilité du mariage reçoit un sens nouveau et plus profond » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1647).
La polygamie ne s’accorde pas à la loi morale. Elle « s’oppose radicalement à la communion conjugale : elle nie, en effet, de façon directe le dessein de Dieu tel qu’il nous a été révélé au commencement ; elle est contraire à l’égale dignité personnelle de la femme et de l’homme, lesquels dans le mariage se donnent dans un amour total qui, de ce fait même, est unique et exclusif » (Jean-Paul II, exhortation apostolique Familiaris consortio, n° 19). « Le chrétien ancien polygame est gravement tenu en justice d’honorer les obligations contractées à l’égard de ses anciennes femmes et de ses enfants » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 2387).
« Dans sa prédication, Jésus a enseigné sans équivoque le sens originel de l’union de l’homme et de la femme, telle que le Créateur l’a voulue au commencement […] ; l’union matrimoniale de l’homme et de la femme est indissoluble : Dieu lui-même l’a conclue : « Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni » (Matthieu 19, 6) » (Ibid., n° 1614).
La solidité originelle du lien conjugal est accrue par l’élévation du mariage au rang de sacrement, de sorte que « le mariage conclu et consommé ne peut être dissous par aucune puissance humaine ni par aucune cause, sauf par la mort » (Code de droit canonique, canon 1141).
« Le divorce est une offense grave à la loi naturelle. Il prétend briser le contrat librement consenti par les époux de vivre l’un avec l’autre jusqu’à la mort. Le divorce fait injure à l’alliance de salut dont le mariage sacramentel est le signe. Le fait de contracter une nouvelle union, fût-elle reconnue par la loi civile, ajoute à la gravité de la rupture : le conjoint remarié se trouve alors en situation d’adultère public et permanent » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 2384). Le divorce est immoral aussi du fait des graves désordres qu’il engendre dans la famille, pour le conjoint abandonné, pour les enfants traumatisés par la séparation de leurs parents et souvent tiraillés entre l’un et l’autre ; et dans la société, par l’effet de propagation qu’il produit, de banalisation.
(à suivre…)