5. La célébration du mariage (suite)
« L’Église demande normalement pour ses fidèles la forme ecclésiastique de la conclusion du mariage » (Ibid., n° 1631). C’est pourquoi « seuls sont valides les mariages contractés devant l’Ordinaire du lieu ou bien devant le curé, ou devant un prêtre ou un diacre délégué par l’un d’entre eux, qui assiste au mariage, ainsi que devant deux témoins, mais toutefois selon les règles exprimées dans les canons suivants » du Code de Droit canonique (canon 1108 § 1). L’« assistance » dont il est question, consiste à être présent, demander la manifestation du consentement des contractants et la recevoir au nom de l’Église (cf. Ibid., canon 1108 § 2). S’il est célébré par un ministre (prêtre ou, dans l’Église latine, aussi diacre) qui n’est pas l’ordinaire ou le curé d’au moins l’une des parties, le mariage ne peut pas avoir lieu sans qu’il ait donné une délégation au célébrant, qui ne peut être présumée : elle doit être expresse.
C’est la forme ordinaire du mariage pour diverses raisons : a) le mariage sacramentel est un acte liturgique, qui réclame donc une célébration selon la liturgie de l’Église ; b) le mariage introduit dans un ordo ecclésial et crée des devoirs et des droits envers l’Église, entre époux et envers les enfants ; c) la forme publique permet d’acquérir une certitude sur l’existence du mariage ; d) ce caractère public protège aussi le « oui » donné et aide à y rester fidèle (cf. Catéchisme de l’Église catholique, n° 1631).
« Dans l’Église latine, on considère habituellement que ce sont les époux qui, comme ministres de la grâce du Christ, se confèrent mutuellement le sacrement du mariage en exprimant devant l’Église leur consentement. Dans les liturgies orientales, le ministre du sacrement (appelé « couronnement ») est le prêtre ou l’évêque qui, après avoir reçu le consentement réciproque des époux, couronne successivement l’époux et l’épouse en signe de l’alliance matrimoniale » (Ibid., n° 1623). « Le prêtre (ou le diacre) qui assiste à la célébration du mariage, accueille le consentement des époux au nom de l’Église et donne la bénédiction de l’Église. La présence du ministre de l’Église (et aussi des témoins) exprime visiblement que le mariage est une réalité ecclésiale » (Ibid., n° 1630).
Le mariage est célébré de préférence dans l’église de la paroisse sur le territoire de laquelle l’un ou l’autre des contractants réside. Étant donné que dans l’Eucharistie se réalise le mémorial de la Nouvelle Alliance, en laquelle Jésus-Christ s’est uni pour toujours à l’Église, son épouse bien-aimée pour laquelle Il s’est livré (cf. conciliation II, constitution dogmatique Lumen gentium, n° 6), il est donc convenable que les époux scellent leur consentement à se donner l’un à l’autre par l’offrande de leurs propres vies, en l’unissant à l’offrande du Christ pour son Église, rendue présente dans le sacrifice eucharistique, et en recevant l’Eucharistie » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1621).
(à suivre…)