Le mariage est « l’alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants » (Code de droit canonique, canon 1055 § 1). Cette alliance matrimoniale est l’acte humain par lequel les époux se donnent et se reçoivent mutuellement, en échangeant leur consentement. Elle connaît des tensions et des distorsions non du fait de la nature de l’homme et de la femme, encore une fois créés « à l’image et à la ressemblance de Dieu » et donc bons par nature, mais par suite du péché originel. « Rupture avec Dieu, le premier péché a comme première conséquence la rupture de la communion originelle de l’homme et de la femme. Leurs relations sont distordues par des griefs réciproques (cf. Genèse 3, 12) ; leur attrait mutuel, don propre du Créateur (cf. Genèse 2, 22), se change en rapports de domination et de convoitise (cf. Genèse 3, 16b) ; la belle vocation de l’homme et de la femme d’être féconds, de multiplier et de soumettre la terre (cf. Genèse 1, 28) est grevée des peines de l’enfantement et du gagne-pain (cf. Genèse 3, 16-19) » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1607).
« En conséquence, la sexualité, par laquelle l’homme et la femme se donnent l’un à l’autre par les actes propres et exclusifs des époux, n’est pas quelque chose de purement biologique, mais concerne la personne humaine dans ce qu’elle a de plus intime. Elle ne se réalise de façon véritablement humaine que si elle est partie intégrante de l’amour dans lequel l’homme et la femme s’engagent entièrement l’un vis-à-vis de l’autre jusqu’à la mort. La donation physique totale serait un mensonge si elle n’était pas le signe et le fruit d’une donation personnelle totale, dans laquelle toute la personne, jusqu’en sa dimension temporelle, est présente. Si on se réserve quoi que ce soit, ou la possibilité d’en décider autrement pour l’avenir, cela cesse déjà d’être un don total » de soi (Jean-Paul II, exhortation apostolique sur les tâches de la famille chrétienne dans le monde d’aujourd’hui Familiaris consortio, 22 novembre 1981, n° 11).
(à suivre…)