14. Les « mariages mixtes » et les « mariages dispars »
On appelle « mariage mixte » celui qui est célébré entre « deux personnes baptisées, dont l’une a été baptisée dans l’Église catholique ou y a été reçue après le baptême, et ne l’a pas quittée par un acte formel, et l’autre inscrite à une Église ou à une communauté ecclésiale n’ayant pas la pleine communion avec l’Église catholique » (Code de droit canonique, canon 1124). Il ne peut être célébré qu’avec la permission expresse de l’autorité compétente, nécessaire pour la licéité du mariage (cf. Ibid.). Celle-ci ne sera délivrée que si : 1) la partie catholique déclare qu’elle est prête à écarter les dangers d’abandon de la foi et promet sincèrement de faire tout son possible pour que les enfants qui naîtront de l’union soient tous baptisés et éduqués dans la foi catholique ; 2) l’autre partie soit informée à temps de ces engagements de sorte qu’il soit établi qu’elle connaît la promesse et l’obligation de la partie catholique ; 3) les deux parties soient instruites des fins et des propriétés essentielles du mariage, qu’elles ne doivent pas exclure (cf. Ibid., canon 1125).
« Les difficultés des mariages mixtes ne doivent pas être sous-estimées. Elles sont dues au fait que la séparation des chrétiens n’est pas encore surmontée. Les époux risquent de ressentir le drame de la désunion des chrétiens au sein même de leur foyer » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1634).
« La disparité de culte peut encore aggraver ces difficultés » (Ibid.). Le « mariage dispar » est celui qui est célébré entre une partie catholique et une partie non-baptisée. Pour que le catholique puisse contracter untel mariage,il doit obtenir de l’autorité compétente une dispense expresse de l’empêchement de disparité de culte et ce, pour la validité de l’union. « Dans les mariages avec disparité de culte l’époux catholique a une tâche particulière : « Car le mari non croyant se trouve sanctifié par sa femme, et la femme non croyante se trouve sanctifiée par le mari croyant » (1 Corinthiens 7, 14). C’est une grande joie pour le conjoint chrétien et pour l’Église si cette « sanctification » conduit à la conversion libre de l’autre conjoint à la foi chrétienne. L’amour conjugal sincère, la pratique humble et patiente des vertus familiales et la prière persévérante peuvent préparer le conjoint non croyant à accueillir la grâce de la conversion » (Ibid., n° 1637).
(à suivre…)