8. Les fins et les biens du mariage
La communauté de toute la vie en quoi consiste le mariage est « ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants » (Code de droit canonique, canon 1055 § 1). Non seulement le mariage, mais aussi l’amour conjugal. « Les enfants sont le don le plus excellent du mariage et ils contribuent grandement au bien des parents eux-mêmes » (concile Vatican II, constitution pastorale sur l’Église dans le monde de ce temps Gaudium et spes, n° 50).
« En créant l’homme et la femme à son image et ressemblance, Dieu couronne et porte à sa perfection l’œuvre de ses mains : il les appelle à participer spécialement à son amour et aussi à son pouvoir de Créateur et de Père, moyennant leur coopération libre et responsable pour transmettre le don de la vie humaine : « Dieu les bénit et leur dit : Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la ! » (Genèse 1, 28). C’est ainsi que le but fondamental de la famille est le service de la vie, la réalisation, tout au long de l’histoire, de la bénédiction de Dieu à l’origine, en transmettant l’image divine d’homme à homme, dans l’acte de la génération (cf. Genèse 5, 1-3). La fécondité est le fruit et le signe de l’amour conjugal, le témoignage vivant de la pleine donation réciproque des époux : « Dès lors, un amour conjugal vrai et bien compris, comme toute la structure de la vie familiale qui en découle, tendent, sans sous-estimer pour autant les autres fins du mariage, à rendre les époux disponibles pour coopérer courageusement à l’amour du Créateur et du Sauveur qui, par eux, veut sans cesse agrandir et enrichir sa propre famille » (concile Vatican II, constitution pastorale Gaudium et spes, n° 50).
Il n’existe pas de « droit à l’enfant », pour la simple et bonne raison qu’il n’y a conception d’un nouvel être humain que lorsque Dieu crée une âme. En effet, « l’Église enseigne que chaque âme spirituelle est immédiatement créée par Dieu — elle n’est pas produite par les parents » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 366). C’est pourquoi l’enfant n’est pas un objet de propriété des parents, qui pourraient par conséquent en disposer à leur guise. »L’enfant n’est pas un dû, mais un don. Le « don le plus excellent du mariage » est une personne humaine. […] Seul l’enfant possède de véritables droits : celui d’être le fruit de l’acte spécifique de l’amour conjugal de ses parents, et aussi le droit d’être respecté comme personne dès le moment de sa conception » (Congrégation pour la Doctrine de la foi, instruction sur le don de la vie Donum vitæ, 2, 8) » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 2378).
« La fécondité de l’amour conjugal ne se réduit pas à la seule procréation des enfants, même entendue en son sens spécifiquement humain : elle s’élargit et s’enrichit de tous les fruits de vie morale, spirituelle et surnaturelle que le père et la mère sont appelés à donner à leurs enfants et, à travers eux, à l’Église et au monde » (Jean-Paul II, exhortation apostolique Familiaris consortio, n° 28).
(à suivre…)