Seul le fidèle dûment disposé et préparé peut accéder à la « table sainte », c’est-à-dire communier. Cela veut dire qu’il doit s’agir d’un fidèle catholique (en dehors de certains cas précisés par le Code de droit canonique, canon 844, et sur lesquels je n’entre pas ici) se trouvant en état de grâce, ou n’ayant pas sur la conscience de péché grave non pardonné (là aussi quelques exceptions peuvent se produire, par exemple quand le fait de ne pas communier pourrait causer un scandale : mais il faut au préalable que l’intéressé fasse un acte de contrition parfaite, qui inclut la ferme résolution de se confesser au plus tôt). Saint Paul exhorte à un examen de conscience quand il écrit : « Quiconque mange ce pain ou boit cette coupe du Seigneur indignement aura à répondre du corps et du sang du Seigneur. Que chacun donc s’éprouve soi-même et qu’il mange alors de ce pain et boive de cette coupe ; car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s’il n’y discerne le Corps » (1 Corinthiens 11, 27-29). « Pour recevoir le Christ dans notre âme, comment devons-nous nous préparer ? Avons-nous parfois pensé quelle serait notre conduite si l’on ne pouvait communier qu’une seule fois dans sa vie ? » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 91).
En outre, le fidèle doit observer les indications relatives au jeûne eucharistique (dans l’Église catholique, ne pas avoir mangé depuis une heure — la prise de médicament ne rompant pas le jeûne —, voir un quart d’heure pour les malades et ceux qui s’en occupent). « L’attitude corporelle (gestes, vêtements) traduira le respect, la solennité, la joie de ce moment où le Christ devient notre hôte » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1387).
Le pape saint Pie X a encouragé la communion fréquente, si possible quotidienne. L’obligation minimale faite par l’Église est « de recevoir au moins une fois par an l’Eucharistie, si possible au temps pascal, préparés par le sacrement de la Réconciliation » (Ibid., n° 1388). Il est permis de communier deux fois dans la même journée, pourvu que l’on assiste à deux messes différentes. Celui qui est sur le point de mourir doit recevoir, autant que possible, la communion sous la forme du Viatique, du latin viaticum, « provision de voyage ». « Recevoir le viatique est une obligation grave, afin d’obtenir une grande aide spirituelle au moment où le fidèle va entreprendre son dernier voyage et quitter ce monde. C’est pourquoi le malade peut le recevoir même s’il a déjà communié ce jour-là » (D. Le Tourneau, « Viatique », Les mots du christianisme, p. 648). D’où la nécessité de prévenir le prêtre suffisamment à l’avance, alors que le malade a encore ses esprits.
Le texte sur l’Eucharistie dans son intégralité